Maîtrise d’œuvre complète pour les travaux de réhabilitation du viaduc des rochers noirs

Missions

De 2020 à 2024, le groupement de Maîtrise d’œuvre a travaillé sur la réhabilitation du Viaduc des
Rochers Noirs.

Le 19 septembre 2024, après deux ans de travaux, le Viaduc des Rochers Noirs a été rouvert à la circulation piétonne par le département de la Corrèze. Cet ouvrage d’art exceptionnel qui
enjambe les gorges de la Luzège à une hauteur vertigineuse de 92 mètres a été construit entre 1911 et 1913 et inauguré pour la première fois en 1913 par le président Raymond Poincaré. Ce pont suspendu était destiné à faire passer le Transcorrézien, tramway à vapeur permettant de désenclaver les territoires de la Haute Corrèze. Il a été classé Monument Historique en 2000 car il représentait l’un des derniers ponts de type Gisclard encore
existants.
La conception Gisclard, du nom de son inventeur, se caractérise par une suspension du tablier rigidifiée par un système de « fermes » triangulées et indéformables préfigurant les ponts à haubans modernes.
En 2005, le viaduc a été fermé au public pour raisons de sécurité liées à son état structurel, principalement dû à des désordres constatés sur la suspension métallique : corrosion des barres d’amarrage, fragilité à froid des étriers et constats de plusieurs ruptures internes des fils dans les câbles porteurs.
L’ouvrage a été remis en lumière en 2020 par la Fondation du Patrimoine, portée par Stéphane Bern, ce qui a permis au Maître d’Ouvrage de réunir les acteurs financiers nécessaires à sa réhabilitation. Près de 10 millions d’euros ont été récoltés auprès des différents partenaires afin de permettre la sauvegarde et la sécurisation de l’ouvrage.

rochersnoirs

La mission de diadès a démarré par un diagnostic exhaustif de chacun des éléments de l’ouvrage : Suspension métallique, Platelage métallique, Pièces de pont métalliques, Ancrages dans les galeries d’amarrage creusées dans la roche à cet effet, Pylônes en maçonnerie. Le parti d’aménagement de la restauration / réhabilitation a été proposé, en fonction de la valeur patrimoniale des éléments, et dans un souci de conservation au maximum des pièces, de concert avec l’Architecte en Chef mandataire.

La mission de Maîtrise d’œuvre études s’est poursuivie par les phases AVP, PRO et ACT.

Les travaux ont démarré à l’automne 2022 et se sont terminés en septembre 2024. Les travaux ont été suivis à temps plein sur site par diadès, qui a également réalisé le VISA des documents travaux.

Expertises

Challenges

  • remplacement de la suspension existante par une suspension neuve, via une suspension provisoire (double transfert de charges)
  • réhabilitation de certaines pièces d’accastillage
  • historiques conservées : chariots de dilatation, nœuds de la suspension
  • remplacement du platelage métallique et mise en œuvre d’une étanchéité liquide
  • réhabilitation des garde-corps d’origine patrimoniaux, avec rehausse pour mise aux normes de sécurité

Chiffres clés

Construit entre 1911 et 1913
Hauteur de l’ouvrage depuis le tablier : 92 mètres
Portée : 140 mètres
Hauteurs des piles en maçonnerie (granit et gneis) : respectivement 55 et 42 mètres
Pont à suspension Gisclard, avec système de triangulation par câbles rarissime (5 exemplaires dans le monde).
Culées en maçonnerie (moellons et pierres de taille).
Piles évidées en maçonnerie (moellons et pierres de taille).
Tablier entièrement métallique : platelage et poutraison.

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